C’est suite à une information émanant d’une source fiable, que la Direction de la Lutte Contre le Braconnage (DLCB) a organisé une descente au village artisanal de Libreville le 28/07/2014, plusieurs produits fauniques prohibés et destinés à la vente ont été saisis. Une équipe conjointe composée des agents de la DLCB, des agents de la Police Judiciaire et les juristes de Conservation Justice s’est rendue sur le terrain en vu de constater les faits.
Sur les lieux, les agents ont procédé à l’inspection des différents box suspectés et à l’issue de cette fouille, trois trafiquants de nationalité Camerounaise ont été arrêtés. Il s’agit de : sieur BOUBA KARY Haman Djam, arrêté en possession de cent quarante quatre (144) portes feuilles en peau de crocodile et serpent, douze (12) sacs en peau de crocodile et serpent, d’une (1) peau de serpent ; sieur ABOUBAKAR DAHIROU qui détenait un (1) sac en peau de crocodile ; et de sieur BAH NGOUBDO qui cédait vingt un (21) portes feuilles en peau de crocodile et serpent, dix huit (18) sacs en peau crocodile et serpent, cinq (5) ceintures en peaux de crocodiles. Ces produits n’étaient que des échantillons confisqués, plusieurs autres articles étant resté dans leurs boxes respectifs. Une autre descente a été organisée le même jour au marché artisanal en vue de saisir le reste des articles. Au total, ce sont des centaines de sacs, de portefeuilles et de ceintures qui ont été saisis, représentant le trafic de dizaines voire centaines de crocodiles.
Les mis en cause ont été conduis dans les locaux de la PJ où ils ont été placés en garde à vue, puis relâchés en attendant leur audition prévue pour ce Mercredi 30 Juillet à 9h.
Précisions que ces produits proviennent d’autres pays et doivent répondre à des exigences légales internationales. En particulier, la CITES ou Convention de Washington (Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées d’Extinction) doit autoriser ce type de commerce en sa basant sur les organes de gestion nationaux de la CITES. Or, le commerce qui était organisé ne respectait aucunement la législation.
D’ailleurs, la loi gabonaise protège intégralement les trois espèces de crocodiles. La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées comme les crocodiles sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs.
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